maladies : fiches techniques
Toxoplasmose ovins

Quel est l’agent responsable ?

L’agent responsable de la toxoplasmose est un parasite intracellulaire appelé Toxoplasma gondii.

Comment ça se transmet ?

Au cours du cycle parasitaire le chat (hôte définitif), se contamine en ingérant un placenta ou de la viande cru infestée, des rongeurs ou oiseaux infestés (hôte intermédiaire). Le chat excrète ensuite les œufs du parasite, via ses matières fécales pendant 1 mois. Ces œufs sont très résistants dans le milieu extérieur (jusqu’à deux ans). Le petit ruminant se contamine par l’ingestion d’aliments infestés par les excréments du chat parasité  (fourrage, concentré, pâture…). Brebis et chèvres contaminent ensuite leur descendance par voie transplacentaire.

Quels sont les symptômes ?

Chez les petits ruminants, la maladie passe le plus souvent inaperçue, sauf si l’infestation se produit pendant la gestation. Les signes seront alors variables selon le stade de gestation :

  • Début de gestation : mortalité embryonnaire précoce
  • Milieu de gestation : avortements (momifications, mortinatalités)
  • Fin de gestation : rares avortements tardifs, naissance de nouveau-nés faibles

Dans un troupeau n’ayant jamais rencontré la maladie (dit naïf), la contamination peut se traduire par une augmentation très élevée des avortements durant les années suivantes.

Comment établir le diagnostic ?

La maladie n’ayant pas de signes visible sur les animaux, seul un taux d’avortement anormal et important peut orienter le diagnostic vers cette maladie. Le diagnostic de certitude se fait par PCR sur cerveaux d’avortons. Un diagnostic sérologique peut également être réalisé sur 5 femelles ayant avorté récemment (en réalisant 2 séries de prises de sang espacées de 15 jours pour voir une éventuelle séroconversion). Pour incriminer la toxoplasmose comme étant responsable de l’ensemble ou bien d’une partie des avortements au sein d’un élevage il faut qu’un des résultats d’analyse PCR soit positif ou qu’au moins 2 femelles sur 5 soient séropositives parmi l’échantillon des 5 prélevées.

Comment maîtriser la maladie dans mon cheptel ?

En cheptel contaminé, Il faut suivre des mesures sanitaires afin d’éradiquer rapidement la maladie :

  • Détruire les produits d’avortement
  • Isoler les femelles ayant avortées
  • Eviter la présence de jeunes chats dans l’élevage
  • Stocker les aliments (concentrés et céréales) à l’abri des chats et autres nuisibles

Lorsqu’un animal a été touché par le parasite, il s’immunise. Cette immunité est durable car l’animal la conservera durant l’ensemble de sa vie. Pour les brebis, il est possible d’utiliser un vaccin, il faut alors vacciner toutes les femelles la première année, puis uniquement des agnelles de renouvellement les années suivantes. Les femelles de renouvellement peuvent être vaccinées dès l’âge de 4 mois en respectant un délai d’au moins 3 semaines avant l’insémination.

Comment L’EVITER ?

Pour prévenir la maladie au sein d’un cheptel, il faut limiter la présence de chat sur l’exploitation, éviter leur accès au stock d’aliments et éliminer les produits d’avortements

Attention :

L’homme peut se contaminer par l’ingestion de viande mal cuite issu d’animaux contaminés (mouton, porc…). Cette infection passe en général inaperçu chez les personnes en bonne santé. Mais elle peut avoir des conséquences très graves chez la femme enceinte, en début de grossesse (mortalité fœtale ou malformation) ou en fin de grossesses sur le futur enfant (lésions nerveuses et oculaires). Il y a aussi des risques pour les personnes immunodéprimées, qui peuvent développer un syndrome grippal sévère, des crises d’épilepsie ou des paralysies (difficultés locomotrices des veines).